Ivan AKHMETIEV

Le parcours d’Ivan Akhmetiev, né à Moscou en 1950, est moins atypique qu’il n’y paraît pour un poète russe de son temps. Après des études de physique, il travaille brièvement dans un institut de recherches avant de tout abandonner pour se consacrer à la littérature à laquelle il s’initie en autodidacte. Il fréquente alors les milieux dissidents et subvient à ses besoins en devenant tour à tour boulanger, pompier chargé de la protection anti-incendie au musée de Kouskovo, gardien, concierge et chauffagiste. En décembre 1978, Akhmetiev prend part à une manifestation en faveur des droits de l’homme. Il est victime d’’un internement psychiatrique forcé en 1979. En 1984, il trouve un emploi de bibliothécaire. Après la perestroïka, il exerce des activités de traducteur et de rédacteur. Dès 1991, quand le milieu de l’édition devient plus libre, il s’emploie à publier la littérature clandestine de la période soviétique. Son œuvre de découvreur et d’anthologiste lui vaut de recevoir en 2013 le prix Andreï Biely « pour services rendus à la littérature russe ».

Akhmetiev écrit depuis l’adolescence. Sa rencontre avec Vsevolod Nekrassov, le « pape » du minimalisme russe, joue un rôle majeur dans sa vie. Ses poèmes, d’abord diffusés en samizdat, sont aujourd’hui régulièrement publiés. Outre de nombreuses parutions en revue, il est l’auteur des recueils : Miniatures (1990), Des poèmes et rien que des poèmes (1993), Neuf ans (2001), Amores (2002) et Ce n’est rien ça passera (2011). Il a été traduit en anglais, arménien, bulgare, hongrois, espagnol, italien, allemand, polonais, roumain, serbe, slovaque, croate, tchèque et désormais français.

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